L’Intelligence Artificielle est-elle un risque ou une opportunité pour l’homme ?

Julien Fournari
Par 
Julien Fournari
SEO & Growth Manager
Dernière mise à jour le 
01
 
August
 
2025
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L'IA est-elle dangereuse pour l'homme ?
Sommaire

Entre fascination et craintes, les mots « intelligence artificielle » déclenchent autant d’enthousiasme que d’inquiétude. D’un côté, vous imaginez peut-être des assistants intelligents qui révolutionneraient votre quotidien. De l’autre, vous craignez sans doute une perte de contrôle, ou des dérives dignes de Black Mirror…

Mais alors, l’IA représente-t-elle un danger ou une opportunité pour l’espèce humaine ? Pour vous aider à juger par vous-même, vous découvrirez dans cet article les dangers que pourrait faire peser l’IA sur l’humanité, mais aussi les opportunités qu’elle représente.

Et dans tous les cas, mieux vaut apprendre à travailler avec l’IA que contre elle, et c’est justement ce que vous pourrez faire en rejoignant une formation reconnue en intelligence artificielle.

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Pourquoi l’IA représente-t-elle une opportunité pour l’Homme ?

Si certains épisodes de Black Mirror ont le don de donner des sueurs froides, remettons tout de suite les pendules à l’heure : l’intelligence artificielle n’est pas forcément dangereuse. Elle améliore déjà notre quotidien sur de nombreux aspects, et elle pourrait être à l’origine de révolutions positives majeures dans les prochaines années.

Quels bienfaits concrets l’IA a-t-elle déjà apportés ?

Vous ne vous en rendez pas compte, mais déjà aujourd’hui, l’intelligence artificielle impacte de nombreux champs de votre vie. Par exemple :

  • Elle accélère la recherche médicale :  grâce à l’IA, les chercheurs peuvent aujourd’hui analyser des millions de données médicales en seulement quelques minutes, accélérer la découverte de nouveaux traitements, et détecter certaines maladies, notamment les cancers, à un stade beaucoup plus précoce.  
  • Gains de productivité dans les entreprises : l’automatisation des tâches répétitives (réponse aux emails, tri et analyse de données…) permet aux équipes de se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée.  
  • Amélioration des services client : contrairement aux humains, les chatbots IA ne dorment jamais. Disponibles 24/7, ils réduisent les délais de réponse et désengorgent les équipes humaines.  
  • Accessibilité à la connaissance : l’IA permet de traduire en temps réel, de générer du contenu pédagogique, de vulgariser des sujets complexes, et même de résumer un long rapport en seulement quelques lignes. Avec la popularisation d’outils comme ChatGPT, le savoir est ainsi devenu beaucoup plus accessible.  
  • Aide à la prise de décision :. en entreprise, les algorithmes prédictifs assistent les équipes marketing, les RH et les dirigeants dans leur prise de décision. Mais ces algorithmes se cachent aussi dans votre vie quotidienne. Où par exemple ? Derrière le système de recommandation de Netflix, ou encore d’Amazon. Sans que vous ne vous en rendiez compte, c’est donc peut-être grâce à l’IA que vous avez découvert votre dernière série préférée.

Quelles nouvelles opportunités l’IA pourrait-elle offrir dans le futur ?

L’IA impressionne déjà aujourd’hui, et pourtant, ce n’est qu’un mince avant-goût de ce qu’elle pourrait être capable de faire demain. Les experts en intelligence artificielle imaginent ainsi qu’elle pourrait nous offrir plusieurs opportunités dans un futur plus ou moins proche :

  • Médecine prédictive et personnalisée : grâce à la convergence de l’IA et de la génomique, on pourrait imaginer une IA qui ajusterait en temps réel le traitement de chaque patient, pour que celui-ci soit parfaitement adapté à son profil.  
  • Optimisation énergétique et écologique : l’IA pourrait prendre une place importante dans la transition écologique en nous aidant à prévoir et à réguler la consommation énergétique des villes, des bâtiments, et des transports.  
  • IA compagnonne basée sur l’AGI : les géants de l’IAtravaillent à développer ce qu’on appelle une intelligence artificielle générale (AGI) : une IA capable de raisonner comme un humain, dans tous les domaines. L’intérêt ? Une telle technologie pourrait être intégrée à une IA compagnonne, un assistant capable de comprendre vos objectifs, de s’adapter à vos besoins, et de vous épauler dans vos décisions les plus complexes (qu’il s’agisse de lancer un projet, choisir une formation ou encore de mieux gérer votre santé).  
  • Exploration spatiale augmentée : avec l’IA embarquée, des robots autonomes pourront explorer des environnements hostiles (Mars, Lune, fonds marins…) sans avoir besoin d’être assistés par les humains en permanence. Et quand on sait que, plus un robot est éloigné, plus il met de temps à recevoir nos instructions, on imagine sans mal le temps que l’on pourrait gagner grâce à l’IA.  
  • Lutte contre les biais humains : une IA bien conçue (et bien entraînée) pourrait même nous aider à corriger nos propres biais cognitifs, notamment dans certains domaines sensibles comme la justice, les RH, ou encore les politiques publiques.

Quels sont les dangers liés à l’intelligence artificielle ?

Aussi prometteuse soit-elle, l’IA n’est pas sans risques. Et si certains de ces dangers restent hypothétiques, d’autres sont déjà bien réels…

Quels sont les 5 incidents majeurs causés par l’IA ces dernières années ?

On a souvent l’impression que les dérives de l’intelligence artificielle relèvent de la science-fiction. Et pourtant, l’IA a déjà causé des dégâts, parfois graves.

Accidents mortels de voitures Tesla en mode Autopilot

Depuis 2016, Tesla a été impliqué dans plusieurs accidents mortels liés à son système « Autopilot » qui s’appuie sur l’intelligence artificielle. L’un des premiers est survenu aux États-Unis en 2016, lorsqu’à cause d’un ciel trop clair, l’IA n’a pas réussi à détecter un semi-remorque blanc. Résultat : la Tesla est entrée en collision avec le camion, et le conducteur de la voiture est décédé.

En octobre 2024, au moins 51 accidents mortels impliquant le système Autopilot de Tesla avaient ainsi été répertoriés.

Robocalls deepfake imitant Joe Biden

En 2024, lors des primaires du New Hampshire, des milliers d’électeurs ont reçu des appels vocaux créés par IA, imitant la voix de Joe Biden pour les dissuader de voter. La personne à l’origine de ces Deepfakes vocaux a ensuite été arrêtée, et accusée d’usurpation vocale et de manipulation électorale. Cela lui a valu une amende de 6 millions de dollars.

Certains cybercriminels usent de techniques similaires pour piéger leurs victimes, notamment lorsqu’ils recourent au vishing.

Hallucination diffamatoire de ChatGPT

En 2023, ChatGPT a fabriqué un faux article qui accusait un professeur universitaire de harcèlement sexuel. Pour appuyer ses dires, le faux article citait même une publication fictive prétendument issue du Washington Post. Résultat : un homme injustement sali, dans un contexte où les fausses accusations peuvent avoir des conséquences dramatiques.

Si OpenAI travaille activement à limiter ce genre de dérapage, ce cas rappelle que les modèles de langage restent enclins à « halluciner », c’est-à-dire fabriquer des informations crédibles, mais fausses, surtout lorsqu’ils cherchent à répondre à une requête sensible ou émotionnellement chargée.

Propagation de Deepfakes pornographiques

Selon une étude menée par CameraForensics, 96 % des Deepfakes en circulation sur Internet sont à caractère pornographique. Le plus inquiétant ? Ils sont presque toujours réalisés sans le consentement des personnes concernées, qui sont souvent des femmes publiques (influenceuses, journalistes, actrices…), mais aussi des anonymes.

Au-delà du simple malaise, ces pratiques peuvent causer de véritables dégâts psychologiques, sociaux et professionnels, et posent en plus un immense défi juridique. En effet, aujourd’hui encore, il n’existe pas de cadre international strict pour lutter contre ces contenus néfastes générés par IA.

Biais algorithmique dans la justice prédictive (COMPAS)

Le logiciel COMPAS (Correctional Offender Management Profiling for Alternative Sanctions) est utilisé aux États-Unis pour évaluer le risque de récidive des personnes mises en examen. Il s’agit d’un outil d’aide à la décision censé orienter les juges dans l’octroi ou non d’une libération conditionnelle.

Problème majeur : une enquête de ProPublica a révélé que les personnes afro-américaines étaient deux fois plus souvent classées à tort comme étant à haut risque de récidive, alors que les blancs, eux, étaient plus souvent sous-évalués, même en cas de récidive avérée.

Ces statistiques sont le reflet des biais contenus dans les données d’entraînement qui ont servi à entraîner ces IA, qui ne font donc que reproduire ce qu’on leur a montré. Le problème, c’est que lorsqu’on nourrit une IA avec des données judiciaires historiques déjà biaisées, elle perpétue (et parfois amplifie) les injustices.

Quels sont les 5 grands risques de l’IA pour l’avenir ?

Même bien encadrée, l’intelligence artificielle soulève des risques réels pour notre société. Parmi les risques potentiels, cinq menaces peuvent faire particulièrement peur :

Automatisation massive du marché du travail

L’OCDE estime qu’environ 28 % des emplois dans les pays développés sont déjà fortement menacés par l’IA, qui pourrait être utilisée pour les remplacer, au moins partiellement, et automatiser les tâches répétitives et moyennement qualifiées.

Et avec une automatisation massive, les effets seraient immédiats : chômage structurel, pressions socio-économiques accrues, nécessité de requalifier les personnes ayant perdu leur emploi…

Manipulation électorale par deepfakes

Les Deepfakes audio et vidéo deviennent si sophistiqués que certains candidats malintentionnés pourraient être tentés de s’en servir pour décrédibiliser leurs adversaires. Cela a déjà été fait en 2024 avec l’affaire des faux appels de Joe Biden, mais on pourrait sans mal imaginer que certains iraient plus loin, et produiraient par exemple des vidéos truquées où un adversaire tiendrait des propos extrêmes, ferait de faux aveux, ou même effectuerait une déclaration de guerre.

Le problème, c’est qu’à l’ère des réseaux sociaux et de la viralité, ces vidéos pourraient faire le tour du monde en à peine quelques heures, déclenchant des réactions parfois irréversibles avant même qu’un démenti officiel ne puisse être publié.

À cause de l’IA, la confiance dans les institutions, les médias et les candidats eux-mêmes pourrait ainsi encore davantage s’effondrer, créant un climat de confusion propice à la polarisation extrême.

Rivalité militaire et course aux machines de guerre autonomes

Des pays comme les États-Unis, la Chine ou la Russie investissent massivement dans des drones autonomes, des systèmes de surveillance et de décision de frappe automatisée. Mais cela est plutôt inquiétant, car :

  • Ces systèmes peuvent être déployés rapidement et sans considération morale, surtout en période de conflit ou de tension internationale.  
  • La pression géopolitique pousse certains États à accélérer le développement de ces technologies, souvent au détriment de la sécurité ou de l’éthique.

Vulnérabilité face aux cyber-risques

L’intelligence artificielle s’intègre à de plus en plus de secteurs. Mais certains d’entre eux, notamment la santé, l’énergie, les transports et l’armée, sont particulièrement sensibles. S’ils deviennent dépendants à l’IA, en cas de cyberattaque, ou même de simple problème technique, les conséquences peuvent s’enchaîner comme des dominos. On pourrait imaginer :

  • Une IA hospitalière perturbée qui mélangerait les traitements de ses patients.  
  • Une IA gérant un réseau électrique qui serait à l’origine d’un black-out massif.  
  • Une IA militaire qui réagirait à une fausse alerte.

Plusieurs chercheurs tirent ainsi la sonnette d’alarme, car une IA mal sécurisée pourrait devenir la cible idéale de cybercriminels, notamment dans un contexte géopolitique tendu.

Risque existentiel lié à une superintelligence

C’est peut-être le scénario le plus extrême, et pourtant, il est aujourd’hui pris au sérieux par une partie de la communauté scientifique.

Le danger ? Qu’une IA parvienne à nous égaler et nous surpasser dans tous les domaines, et soit en mesure de raisonner comme le ferait un humain. Le problème, c’est que si une IA raisonne et « réfléchit » en autonomie, on ne sait pas vraiment où elle pourrait s’arrêter. Elle pourrait ainsi évoluer de manière incontrôlée, jusqu’à devenir ce que l’on appelle une superintelligence.

Mais que se passerait-il si cette IA extrêmement puissante décidait de suivre ses propres objectifs ? Et quels seraient ces objectifs exactement ? Eh bien, justement, nous n’en savons rien… Même en lui donnant des consignes, nous serions alors incapables de savoir comment elle les interpréterait.

Des experts comme Geoffrey Hinton, Yoshua Bengio, ou encore Elon Musk alertent ainsi sur ce risque existentiel, car si une superintelligence venait à voir le jour et à dépasser nos capacités de contrôle, elle pourrait modifier l’équilibre du monde, supprimer notre autonomie, ou provoquer des conséquences irréversibles. Et le pire, c’est qu’elle pourrait le faire sans intention malveillante,  mais simplement parce qu’elle poursuivrait une logique qui nous échappe.

Comment pouvons-nous encadrer efficacement l’intelligence artificielle ?

L’IA évolue vite. Très vite. Mais plutôt que de freiner l’innovation, l’enjeu est désormais de faire évoluer nos règles au même rythme pour éviter les dérives, et tendre vers une coévolution responsable entre humains et machines.

Des premières régulations déjà en place

Plusieurs cadres juridiques tentent aujourd’hui de réguler l’usage de l’intelligence artificielle, notamment dans l’Union européenne :

  • Le RGPD, déjà en vigueur, impose aux systèmes d’IA de respecter les droits fondamentaux des personnes. Cela passe par une information claire sur l’usage des données personnelles, la possibilité de s’opposer à certaines décisions automatisées, et la mise en œuvre de garanties techniques pour éviter les fuites d’informations sensibles.  
  • L’IA Act, en cours d’adoption, classe les systèmes d’IA selon leur niveau de risque. Son objectif ? Interdire certaines pratiques, comme la surveillance biométrique de masse, et imposer des garde-fous plus stricts pour les IA à haut risque (celles qui peuvent être utilisées dans les domaines de la justice, du recrutement, des finances…).

Vers une IA éthique, transparente et contrôlable

Au-delà de la loi, plusieurs principes clés émergent et doivent être étudiés si nous souhaitons encadrer l’IA de manière durable :

  • Transparence : nous devons pouvoir comprendre pourquoi une IA a pris une décision plutôt qu’une autre (notamment si l’IA vient à être utilisée dans la justice, l’attribution de crédits, ou encore la santé).  
  • Équité et non-discrimination : nous devons faire en sorte que l’IA ne reproduise pas les biais humains, et tente au contraire de les corriger.  
  • Robustesse technique : il est essentiel de garantir le bon fonctionnement de l’IA, et de prévoir des plans de secours en cas de problème technique ou d’acte malveillant.  
  • Supervision humaine : l’IA peut aider, mais elle ne doit jamais remplacer totalement l’humain, surtout lorsqu’il s’agit de prendre des décisions critiques.

Conclusion – Comment apprendre à tirer pleinement bénéfice de l’IA ?

L’intelligence artificielle soulève des risques, oui. Mais elle offre aussi des opportunités immenses, à condition bien sûr de savoir la comprendre, la maîtriser, et l’utiliser à bon escient. Car l’IA ne remplacera pas ceux qui savent s’en servir ; elle remplacera ceux qui ne savent pas ou ne veulent pas apprendre à l’utiliser.

Chez Jedha, nous vous proposons justement des formations reconnues et éligibles au CPF, grâce auxquelles vous pourrez passer du rang de spectateur à celui d’acteur de l’IA :

  • Notre Bootcamp pour devenir Data Scientist, d’une durée de 450 heures, où vous apprendrez à concevoir et entraîner des modèles de Machine Learning et de Deep Learning, mais aussi à évaluer leurs limites et leurs implications sociétales.  
  • Notre Bootcamp en Data Engineering, d’une durée de 150 heures, où vous irez plus loin dans l’automatisation, l’industrialisation et le traitement des données à grande échelle.  
  • Notre formation en Prompt Engineering, d’une durée de 42 heures, où vous apprendrez à tirer parti de la GenAI en formulant les bons prompts, en automatisant vos tâches, et même en construisant vos propres assistants IA personnalisés.

Pour passer à l’action, rien de plus simple :

Questions fréquentes : l’IA est-elle dangereuse pour l’Homme ?

L'intelligence artificielle peut-elle remplacer complètement l’humain dans certains métiers ?

L’intelligence artificielle pourrait remplacer totalement certains métiers, oui. Mais pour le moment, uniquement les métiers les plus répétitifs (comme le travail à la chaîne). Toutefois, l’IA risque surtout de faire évoluer votre métier, et de vous délester des tâches répétitives et chronophages pour vous permettre de vous concentrer sur celles qui sont à plus forte valeur ajoutée.

Les robots dotés d’IA peuvent-ils être dangereux physiquement pour l’homme ?

Potentiellement, oui, les robots dotés d’IA pourraient être dangereux physiquement pour l’humain, surtout s’ils sont victimes d’un bug, ou que l’IA qui les contrôle ne dispose pas de règles assez strictes.

Quand l'IA dépassera-t-elle l'humain ?

Certains experts estiment que nous pourrions atteindre une IA générale (AGI) d’ici à la prochaine décennie. Mais la majorité reste prudente, car rien ne garantit que nous parviendront à franchir cette étape sera franchie, surtout pas dans un délai si court. Quant à la superintelligence (ASI), un type d’IA bien plus intelligent que l’humain, elle relève encore de la science-fiction, donc autant dire que ce n’est pas pour tout de suite !

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Julien Fournari
Julien Fournari
SEO & Growth Manager
Julien occupe le poste de SEO & Growth Manager chez Jedha depuis Mexico. Sa mission est de créer et d'orchestrer du contenu pour la communauté Jedha, de simplifier les processus et de dénicher de nouvelles opportunités, tant pour Jedha que pour ses étudiants, en exploitant sa maîtrise du digital.
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