Quels sont les différents types d’IA en 2025 ?

Type d'intelligence artificielle : de quoi parle-t-on ?

Pourquoi parle-t-on de différents types d'IA ?

Quand on parle d’intelligence artificielle, beaucoup pensent à tort à une technologie  destinée à remplacer les humains. Mais cette idée reçue pose deux problèmes :  :

• Elle est très éloignée de la réalité, et l’intelligence artificielle est encore très loin de ce stade aujourd’hui.  
• Elle occulte totalement le fait qu’il existe plusieurs types d’IA, qui fonctionnent de manière parfois très différente.

Aujourd’hui, on classifie ainsi l’IA selon :

• Son niveau d’intelligence (jusqu’où elle est capable d’aller en étant autonome).  
• Son fonctionnement cognitif (semblable à sa façon de réfléchir : l’IA se contente-t-elle de suivre les règles qu’on lui dicte sans se remettre en question, ou apprend-elle de ses erreurs ?).

Loin de s’opposer, ces deux facettes se complètent :

• La première prédit le potentiel de l’IA, jusqu’où elle pourrait aller en continuant d’évoluer.  
• La seconde décrypte son mode de fonctionnement actuel, qui ne cesse d’évoluer pour justement doter ces technologies de nouvelles capacités.

Quels sont les types d'IA classés par niveau d'intelligence ?

Aujourd’hui, on distingue 3 niveaux d’intelligence en ce qui concerne l’IA :

• Le niveau ANI (Artificial Narrow Intelligence), ou IA faible, qui concerne les IA spécialisées dans une tâche précise.  
• Le niveau AGI (Artificial General Intelligence), ou IA générale, qui concerne les IA dotées d’un niveau d’intelligence comparable à celui des humains.  
• Le niveau ASI (Artificial Super Intelligence), ou la superintelligence artificielle. Le but de cette IA : surpasser l’homme dans tous les domaines, même dans ceux qui touchent à la créativité, aux émotions et au raisonnement.

Quels sont les types d'Intelligence Artificielle classés par fonctionnement ?

À l’heure actuelle, on distingue 4 types d’IA en ce qui concerne leur mode de fonctionnement :

• L’IA réactive, forme élémentaire conçue et entraînée pour effectuer un type d’action très spécifique.  
• L’IA à mémoire limitée, qui apprend à partir de données passées pour affiner ses réponses et ainsi améliorer leur qualité.  
• L’IA à théorie de l’esprit, qui serait capable de comprendre les émotions, intentions ou pensées des humains, et pourrait ainsi personnaliser ses réponses pour les adapter aux besoins émotionnels de ses interlocuteurs.  
• L’IA consciente d’elle-même, qui serait une IA dotée d’une conscience propre, capable de développer ses propres émotions, d’avoir une réflexion sur elle-même et de réagir à ses propres états d’âme.

Les 3 types d'IA classés par niveau d'intelligence

Quand on parle d’intelligence artificielle, on imagine souvent une machine ultra-puissante, capable de battre les humains à leur propre jeu. Mais en réalité, toutes les IA ne se valent pas en termes de niveau d’intelligence.

IA faible (ANI) : l’intelligence artificielle qui a déjà envahi notre quotidien

Aussi appelée IA étroite, Narrow AI, et IA spécialisée, vous utilisez déjà l’IA faible tous les jours sans même vous en apercevoir. Elle est conçue pour effectuer une tâche bien précise et le fait avec efficacité, même si elle ne comprend pas exactement ce qu’elle fait (elle se contente de suivre les règles qu’on lui a dictées).

• Est-ce que l’ANI existe aujourd’hui ? Oui, et c’est même la seule forme d’IA réellement accessible à grande échelle.  
• Exemples concrets : les assistants vocaux comme Siri ou Alexa, les systèmes de recommandations Netflix ou YouTube, ChatGPT, les voitures autonomes.  
• Limites de l’IA faible : cette technologie ne possède aucune conscience ni capacité de compréhension, et est donc incapable de raisonner en dehors du périmètre pour lequel elle a été conçue ; de ce fait, elle ne peut pas s’adapter pour répondre à de nouvelles situations.

En résumé : l’IA faible est un excellent exécutant, mais certainement pas un stratège.

IA générale (AGI) ou IA forte : quand l’intelligence artificielle veut penser comme vous

Aussi appelée IA générale, IAG et AGI (pour Artificial General Intelligence), l’IA forte serait capable de raisonner comme un être humain ; elle pourrait ainsi comprendre, apprendre, et s’adapter à tous les domaines.

• Est-ce que l’AGI existe aujourd’hui ? Non, mais nous n’en avons jamais été aussi proches. Et pour compléter cette réponse, ajoutons que pour Sam Altman, PDG d’OpenAI, l’AGI ne devrait plus être vue comme une catégorie unique, mais plutôt comme une échelle progressive sur laquelle nous venons tout juste de poser le pied. Preuve à l’appui : le modèle o3 d’OpenAI a récemment surpassé les humains sur le benchmark ARC, un test de référence qui évalue la capacité de raisonnement abstrait des IA.  
• Ce que l’AGI pourra faire : comprendre le contexte et l’intention, résoudre des problèmes complexes et variés, apprendre par elle-même, sans supervision.  
• Limites : ce type d’IA est très compliqué à construire et à mettre en œuvre, et pose en outre des questions éthiques quant à ses biais et l’utilisation qui pourrait en être faite (usage militaire, surveillance des populations…).

Véritable cerveau numérique, l’AGI pourrait ainsi être capable de s’attaquer à n’importe quel problème, mais cela ne serait pas sans risques. C’est justement en partie à cause de ces risques potentiels que l’IA Act a vu le jour.

IA superintelligente (ASI) : quand l’intelligence artificielle dépasse l’être humain

Contrairement à l’IA forte, qui cherche à égaler l’humain, l’IA superintelligente ambitionne de le dépasser sur tous les plans : raisonnement, créativité, stratégie, émotion… Aussi appelée ASI (pour Artificial Superintelligence) ou Super IA, cette forme d’intelligence artificielle n’existe pour l’instant que dans les théories des chercheurs, et dans certains scénarios de science-fiction que vous retrouverez dans les films ou romans sur l’IA.

• Est-ce que l’ASI existe aujourd’hui ? Non. L’ASI est purement hypothétique, et aucun système connu ne dispose, à ce jour, d’une intelligence aussi générale, autonome et créative.  
• Ce que l’IA superintelligente serait capable de faire : résoudre des problèmes complexes à l’échelle mondiale (concernant le réchauffement climatique, les crises économiques...), innover de façon autonome et sans intervention humaine, anticiper et décider avec une efficacité surhumaine.  
• Limites : imprévisibilité totale de ses décisions, difficultés extrêmes à la contrôler, voire à la comprendre, enjeux éthiques et sociétaux colossaux (perte de contrôle, dépendance humaine, conflits d’intérêts…).

En clair, si l’IA faible est un soldat discipliné, l’ASI serait un général autonome, et qui pourrait parfois devenir ingérable.

Quelles sont les différences entre ANI, AGI et ASI ?

Grâce à ce tableau récapitulatif, vous pourrez comprendre en un clin d’œil les différences entre ANI AGI et ASI :

Les 4 types d'IA classés par fonctionnement

Maintenant que l’on connaît les niveaux d’intelligence de l’IA, intéressons-nous à leur autre classification, basée sur leur mode de fonctionnement.

IA réactive : l’intelligence artificielle qui agit sans réfléchir

L’IA réactive (ou Reactive AI) est la forme d’intelligence artificielle au fonctionnement le plus simple. Elle a été conçue pour réaliser une tâche très spécifique, réagit uniquement à l’instant présent, et n’a pas la moindre capacité de mémorisation ou d’apprentissage. Elle ne tire aucune leçon du passé, ne prévoit rien pour l’avenir. Elle se contente d’observer pour exécuter à l’instant T.

• Est-ce que l’IA réactive existe aujourd’hui ? Oui, et on la trouve dans certains systèmes automatisés qui n’ont besoin ni de mémoire, ni de contexte pour bien fonctionner.  
• Exemple concret : Deep Blue, l’ordinateur d’IBM qui a battu Kasparov aux échecs, fonctionnait en analysant chaque coup indépendamment, sans apprendre des parties précédentes.

IA à mémoire limitée : l’intelligence artificielle qui apprend… un peu

Contrairement à l’IA réactive, l’IA à mémoire limitée peut se souvenir d’informations passées à court terme. Elle utilise ces souvenirs pour prendre de meilleures décisions, mais cette mémoire est temporaire et contextuelle.

• Est-ce que l’IA à mémoire limitée existe aujourd’hui ? Oui, c’est même le type d’intelligence artificielle le plus répandu actuellement.  
• Exemples : les voitures autonomes qui prennent en compte l’environnement et la vitesse des autres véhicules pour ajuster leur trajectoire, les assistants vocaux qui se rappellent de ce que vous venez de dire pour formuler une réponse cohérente, les systèmes de recommandation comme ceux de Spotify ou Netflix, qui adaptent vos suggestions en fonction de votre historique récent.

IA à théorie de l’esprit : quand l’intelligence artificielle cherche à vous comprendre

L’IA à théorie de l’esprit (ou Theory of Mind AI) franchit un cap ambitieux : celui de comprendre les émotions, les intentions et les pensées humaines. Le but ? Que la machine ne se contente plus d’exécuter, mais anticipe vos réactions, interprète vos signaux sociaux et adapte son comportement en conséquence. Une IA avec de l’empathie, en quelque sorte.

• Est-ce que ça existe aujourd’hui ? Non, même si des modèles avancés commencent à intégrer quelques notions de contexte émotionnel ou d’intention utilisateur, ils sont encore incapables de réellement « comprendre » les humains.  
• Exemples (futurs) : robots sociaux capables d’adapter leur comportement à votre humeur, assistants conversationnels avancés qui modulent leur ton en fonction de vos émotions, IA embarquée dans le médical ou la santé mentale pour assister le diagnostic.

IA consciente d’elle-même : l’intelligence artificielle qui a conscience de sa propre existence

L’IA consciente d’elle-même (ou Self-aware AI) représente le niveau le plus avancé et le plus théorique de l’intelligence artificielle. Elle irait bien au-delà du simple raisonnement logique ou du traitement d’émotions : cette IA aurait une véritable conscience de son existence, de ses actions, et de ses intentions. Elle pourrait réfléchir à ce qu’elle est, comme un humain qui se regarde dans un miroir et se pose des questions existentielles.

• Est-ce que ça existe aujourd’hui ? Non, et aucun consensus scientifique n’affirme que ce sera bientôt possible. Mais certains avancent que nous pourrions voir des « étincelles de conscience » émerger dans des modèles très avancés.  
• Exemples (purement théoriques) : un robot philosophe qui réfléchirait à sa propre existence, et pourrait dire « je pense, donc je suis », des intelligences artificielles qui définissent leurs propres règles d’évolution.

Comment se former dans l’Intelligence artificielle ?

Différencier les types d’intelligence artificielle, c’est bien, mais que diriez-vous d’aller plus loin et de prendre part à l’évolution de l’IA ? Chez Jedha, nous vous proposons justement des formations en Data, adaptées si vous voulez vous reconvertir dans les métiers de l’IA :

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• Dans notre formation en Data Science, d’une durée de 450 heures, vous comprendrez comment modéliser et mettre en production vos propres IA.  
• Avec notre formation en Data Engineering, d’une durée de 150 heures, vous apprendrez à structurer, automatiser et scaler des pipelines de données complexes, qui pourront nourrir des IA.

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Questions fréquentes à propos des types d’Intelligence Artificielle

Qu’est-ce que l’IA générative ?

L’IA générative est une forme d’intelligence artificielle capable de créer du contenu original : texte, image, son, code… Elle fonctionne en apprenant à partir d’exemples, dont elle se sert ensuite pour générer quelque chose de nouveau. Parmi les plus connues, vous trouverez ChatGPT, mais aussi l’IA française Mistral AI.

Quelle est la différence IA faible et IA forte ?

L’IA faible (ou ANI) exécute une tâche précise en suivant les consignes qu’on lui a données ; elle ne comprend pas vraiment ce qu’elle fait. L’IA forte (ou AGI), elle, aurait une intelligence générale, et serait ainsi capable de raisonner, de s’adapter et d’apprendre comme un humain.

Mais aujourd’hui, seule l’IA faible est réellement opérationnelle, et l’IA forte n’en est qu’à ses balbutiements.

Quels sont les risques au développement de l’IA

Le développement exponentiel de l’IA s’accompagne de plusieurs risques :

• Des biais algorithmiques  
• Une potentielle perte de contrôle si les IA deviennent trop autonomes  
• La possibilité d’utiliser ces technologies à des fins malveillantes (désinformation, surveillance des masses…)  
• Le remplacement de certains emploi