Résumé de l’enquête IPSOS pour Jedha - Presque 3 ans après le lancement de ChatGPT et le début de la course à l'IA générative, l’IPSOS pour Jedha a interrogé 1000 professionnels français début juin 2025 pour comprendre comment ils utilisent, se forment et perçoivent l'IA :
La révolution de l’IA laisse de côté une partie des actifs : 28% des actifs se sentent dépassés par l’IA. Les jeunes (78%) et les cadres supérieurs (75%) sont les plus à l’aise.
Un fossé se creuse entre une minorité d’early-adopters, et une majorité qui reste à l’écart : 41% des actifs seulement utilisent l’IA au travail dont à peine 11% régulièrement.
Le Shadow IT s’est généralisé : 57% des utilisateurs utilisent leurs propres outils, dont 28% sans en informer leur hiérarchie.
Les entreprises ont du mal à suivre le rythme : 76% des actifs n’ont reçu aucune formation à l’IA.
La volonté de se former des actifs est forte : 70% veulent mieux comprendre l’IA et 67% jugent urgent que leur employeur mette en place des formations dédiées.
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Le sentiment de dépassement des actifs face à l’IA
L’enquête IPSOS pour Jedha révèle des ressentis très contrastés parmi les professionnels français, reflet d’un fossé croissant au sein de la population active. C'est particulièrement le cas entre générations et catégories socio-professionnelles :
28% des actifs se sentent dépassés par les transformations liées à l’IA. À l’inverse, 66% affirment ne pas rencontrer de difficulté, dont 26% se disent même totalement à l’aise.
On observe des disparités entre catégories socio-professionnelles : les cadres supérieurs sont les plus à l'aise avec l'IA (75%), tandis que les employés rencontrent davantage de difficultés : seulement 60% sont à l’aise.
Le facteur générationnel est également déterminant : un tiers des 50-65 ans se sentent perdus (34%), contre seulement 22% des 18-34 ans. Ces derniers sont nettement plus à l’aise avec l’IA (78% contre 57% chez les plus âgés).
L’impact de l’IA sur leur métier et les peurs associées
À nouveau, les perceptions divergent fortement. Certains actifs, notamment les cadres supérieurs en première ligne de la course à l'IA générative, anticipent une transformation profonde de leur métier. Le reste se sent peu concerné et a peu de craintes face au développement de l'IA :
La moitié des actifs (49%) estiment que l’IA a déjà transformé ou va transformer leur emploi à court terme : 14% constatent déjà des changements, et 35% les anticipent.
À l’inverse, 45% ne prévoient aucun impact significatif : 20% pensent que la transformation viendra, mais plus tard, et 25% ne l’envisagent pas du tout.
Là encore, les différences se creusent selon les profils socio-économiques : 70% des cadres supérieurs anticipent une transformation de leur métier, contre seulement 41% des professions intermédiaires et des employés.
37% des actifs déclarent avoir peur des conséquences de l’IA sur leur employabilité. Cette crainte est particulièrement présente chez ceux qui constatent ou anticipent une transformation : 54% d’entre eux expriment des inquiétudes.
L’usage de l’IA par les actifs
Les actifs interrogés par l’IPSOS ont une utilisation très hétérogène de l’Intelligence Artificielle. Un fossé se creuse ainsi entre une minorité d’early-adopters (environ 11%), qui perçoit fortement les bénéfices de l’IA et l’utilisent très activement, et une majorité plus attentiste :
41% des actifs déclarent avoir recours à l’Intelligence Artificielle dans leur travail. Parmi eux, 30% l’utilisent de manière ponctuelle mais seuls 11% l'utilisent régulièrement.
Ces utilisateurs réguliers, que l’on peut qualifier d’early-adopters de l’IA, perçoivent fortement les bénéfices de l’IA : ils sont 94% à considérer que l’IA les aide au quotidien à être plus efficace.
L’écart se creuse particulièrement entre les catégories socio-professionnelles : les cadres supérieurs sont ceux qui utilisent le plus l’IA au travail (61%), suivis par les professionnels indépendants (52%).
Les professions intermédiaires et les employés sont plus à l’écart de cette révolution de l’IA : ils sont 33% à utiliser l’IA dans le cadre professionnel.
Les outils d’Intelligence Artificielle utilisés par les actifs
La révolution de l’IA générative est extrêmement récente : le premier modèle de ChatGPT à avoir été rendu public ne date que de novembre 2022. Face à cette course de vitesse, les entreprises laissent une grande marge de manoeuvre à leurs équipes, ce qui pose des questions de sécurité et de cohérence des pratiques :
Seule la moitié des utilisateurs d'IA dans un contexte professionnel (54%) utilisent des outils mis à disposition par leur entreprise
30% d'entre eux affirment que leur entreprise leur laisse la liberté d'utiliser les outils de leur choix.
Plus inquiétant, 28% des utilisateurs déclarent utiliser leurs propres outils sans nécessairement en informer leur entreprise.
Les entreprises face à la révolution de l’IA
Alors que l'IA s'impose comme un levier de productivité incontournable, les entreprises peinent à accompagner leurs équipes dans cette transition. L'enjeu pour les organisations est double : intégrer l'IA dans leurs processus, mais aussi et surtout, former leurs équipes à ces nouvelles technologies.
Seuls 25% des actifs estiment être suffisamment accompagnés par leur entreprise face aux changements liés à l’IA générative.
76% déclarent ne pas avoir reçu de formation pour comprendre ou utiliser l’IA.
Parmi ceux qui utilisent déjà des outils d’IA fournis par leur entreprise, seuls 25% ont bénéficié d’un accompagnement à leur prise en main.
La formation des actifs à l’IA
Contrairement aux idées reçues, les professionnels ne rejettent pas l’Intelligence Artificielle. Au contraire, ils en perçoivent l’importance et souhaitent se former :
Le besoin de formation à l’IA est largement partagé : 70% des actifs veulent mieux comprendre son fonctionnement pour ne pas être dépassés. Ce chiffre grimpe à 74% chez ceux qui travaillent sur ordinateur et à 78% chez les cadres supérieurs.
81% estiment qu’il est possible d’apprendre à mieux utiliser l’IA, un avis encore plus répandu chez les cadres supérieurs (87%).
67% des actifs jugent urgent que les entreprises forment leurs salariés aux enjeux de l’IA.
60% souhaitent se former personnellement à l’IA, une proportion qui atteint 66% chez les travailleurs sur ordinateur.
Les motivations des actifs pour se former à l’IA
Le gain potentiel de temps et d’efficacité est un moteur fort : 73% des actifs se disent prêts à se former si cela leur permet d’être plus productifs, un chiffre qui atteint 82% chez les cadres supérieurs.
Les actifs restent partagés quant à l’impact d’une formation à l’IA sur la pérennisation de leur emploi : 43% pensent qu’elle pourrait sécuriser leur poste, tandis que 45% restent sceptiques.
Les jeunes de 18-34 ans et les cadres supérieurs sont plus optimistes et sont respectivement 48% et 50% à penser qu’une formation à l’IA pourrait pérenniser leur emploi.
Les modalités de formation à l’Intelligence Artificielle
Les actifs privilégient des formats pratiques et peu contraignants. Pour eux, la formation à l’IA doit s’adapter à leur rythme et à leur emploi du temps :
Seuls 27% seraient prêts à arrêter temporairement de travailler. Les 18-34 ans, plus sensibilisés aux enjeux et métiers émergents de l’IA, sont un peu plus ouverts à cette idée (34%).
Une majorité préfère suivre leur formation sur leurs heures de travail : 43% contre seulement 7% en dehors.
La formation idéale à l’Intelligence Artificielle est courte : 26% ne souhaitent pas y consacrer plus de 2 heures par mois, et 40% se limiteraient à 4 heures.
Les formations en ligne sont légèrement préférées au présentiel (37% contre 32%). Mais avant tout, les actifs recherchent de la flexibilité : 34% veulent pouvoir avancer à leur propre rythme.
Méthodologie
Les données reprises dans cet article sont toutes issues du Sondage Ipsos.Digital pour Jedha Le ressenti des actifs face à l’IA :
Échantillon : 1000 actifs français âgés de 18 à 65 ans (hors agriculteurs), constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge et de région.
Collecte : Questionnaire auto-administré en ligne du 28 mai au 2 juin 2025.
Marge d'erreur : 0,4 à 1,8 points pour un échantillon de 1000 répondants.
Toute publication totale ou partielle de ces données doit impérativement utiliser la mention complète suivante : « Sondage Ipsos.Digital pour Jedha ». Aucune reprise de l'enquête ne pourra être dissociée de cet intitulé.
Infographie
Benoît Yèche
Chief Marketing Officer
Benoît est le Chief Marketing Officer de Jedha Bootcamp depuis décembre 2022. Diplômé d'HEC et Sciences Po Paris, il s'est spécialisé dans le marketing et les start-ups. Passionné de Data Marketing et des sujets liés à la formation continue, il a rejoint Jedha pour développer la notoriété de l'école de référence en Data et en Cybersécurité !
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