Long Short-Term Memory (LSTM) : définition simple, fonctionnement et exemples

Julien Fournari
Par 
Julien Fournari
SEO & Growth Manager
Dernière mise à jour le 
23
 
May
 
2025
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Long Short-Term Memory (LSTM) : définition simple et usage
Sommaire

Vous êtes-vous déjà demandé comment faisait votre clavier pour prédire exactement le bon mot au bon moment ? La réponse est simple : c’est grâce à un modèle LSTM (pour Long Short-Term Memory). Ce type particulier de réseau de neurones récurrents (RNN) se distingue par sa capacité à garder en mémoire le contexte, ce qui lui permet de fournir des prédictions beaucoup plus précises.

Dans cet article, vous découvrirez pas à pas comment fonctionne le LSTM, et l’impact que cette technologie a eu sur l’histoire du Deep Learning.

Et si vous vous intéressez à ce sujet, c’est probablement parce que vous êtes passionné par l’IA. Mais avez-vous déjà pensé à en faire votre métier ? Découvrez sans attendre notre formation pour devenir Data Scientist, où vous pourrez apprendre à construire vos propres modèles d’IA.

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Qu’est-ce qu’un réseau Long Short-Term Memory (LSTM) ?

Le LSTM (pour Long Short-Term Memory) est une architecture de réseau de neurones récurrents (RNN) conçue pour mieux traiter les données séquentielles comme le texte ou le son. Là où un RNN classique oublie vite (on parle du vanishing gradient problem), le modèle LSTM sait retenir l’essentiel des informations importantes sur le long terme.

Prenons un exemple : vous écrivez « je prends le train demain à… ». Un LSTM comprend que vous parlez d’un voyage imminent, oublie les petits mots inutiles, et peut prédire qu’il faudra le poursuivre en mentionnant un lieu ou un horaire.

C’est cette capacité à filtrer, retenir et prédire intelligemment qui des modèles LSTM fait un incontournable de l’intelligence artificielle moderne.

Quel est l’objectif d’un Long Short-Term Memory ?

Les LSTM ont été créés pour traiter des données séquentielles comme du texte, des sons, de la musique, des séries temporelles… bref, tout ce qui peut évoluer dans le temps. Leur mission ? Ne pas perdre le fil et garder en mémoire les éléments de contexte importants.

Pour mieux comprendre, imaginez qu’on vous demande de lire un livre. Petit défi supplémentaire : vous devez le lire mot à mot, sans jamais pouvoir revenir en arrière si vous avez oublié quelque chose ou mal compris un élément. Compliqué, non ? Eh bien c’est exactement le problème que rencontrent les modèles classiques quand ils traitent des séquences ;ils avancent à l’aveugle, perdent rapidement le contexte, et ont de plus en plus de mal à comprendre le sens global de ce qu’ils sont en train de décrypter.

Mais les LSTM, eux, sont semblables aux lecteurs ultra concentrés qui surlignent les phrases clés, prennent des notes, et savent faire le lien entre les événements passés et à venir pour deviner les plot twists.

Pourquoi utiliser un modèle LSTM plutôt qu’un réseau neuronal récurrent ?

Pour fonctionner, les réseaux neuronaux récurrents (RNN) traitent les données dans leur ordre d’arrivée, un élément à la fois, en tenant compte de ce qu’ils viennent d’apprendre. Mais les RNN ont un problème majeur : ils ont la mémoire d’un poisson rouge.

Dès qu’une séquence devient trop longue, ils oublient ainsi le début de l’histoire. Ce problème porte un nom : le vanishing gradient. Résultat : leurs prédictions peuvent devenir floues, voire même absurdes, parce qu’ils manquent de contexte. C’est un peu comme si vous preniez un film en cours de route, sans savoir ce qu’il s’était passé au début : forcément, vous aurez du mal à comprendre l’histoire.

C’est justement pour pallier ce problème que les LSTM ont été conçus. Leur secret ? Ces modèles s’appuient sur 3 portes qui leur permettent de filtrer l’information entre les informations à retenir, à oublier et à transmettre à l’étape suivante.

Cette mécanique bien huilée permet au LSTM de conserver des dépendances à long terme, ce que le RNN classique ne sait pas faire.

En quoi le LSTM a-t-il changé le Deep Learning ?

Le LSTM a marqué une étape importante dans l’évolution du Deep Learning. Il a notamment permis :

  • Les premières traductions automatiques fluides sur Google Translate.  
  • Les reconnaissances vocales fiables pour des agents IA comme Siri et Alexa.  
  • L’alimentation et donc le fonctionnement des premiers chatbots.  
  • Le développement des claviers prédictifs sur votre téléphone.

Et si aujourd’hui, les Transformers l’ont remplacé pour les très gros jeux de données, le LSTM reste une référence si vous travaillez sur de petites quantités de données, ou si vous cherchez à prédire la suite d’une séquence en temps réel.

Quel est le fonctionnement d’une architecture LSTM

Quelles sont les trois portes du Long Short-Term Memory

Pour fonctionner, un LSTM ne traite pas simplement l’information brute comme un RNN. Il la filtre, la trie, et la retient intelligemment en la faisant passer par 3 portes. Et pour cela, le modèle se questionne à chaque étape :

  • Faut-il effacer certaines informations devenues inutiles ? Si oui, elles passent par la porte d’oubli (forget gate).  
  • D'après le contexte, faut-il ajouter une nouvelle information dans la mémoire ? Si oui, elle passe par la porte d’entrée (input gate).  
  • Faut-il transmettre une information au reste du réseau ? Si oui, elle passe par la porte de sortie (output gate).

Ces trois portes interagissent avec l’intérieur de la cellule (ou cell state), qui joue le rôle de mémoire à long terme. Il transporte les informations d’un point à l’autre de la séquence, comme un fil conducteur invisible, et les 3 portes interagissent avec cette cellule pour y ajouter, supprimer ou extraire des données selon leur utilité contextuelle.

Grâce à cette mécanique, le LSTM peut ainsi comprendre le contexte, faire des liens entre les mots, et anticiper la suite d’une séquence avec cohérence.

Exemple concret : comment le LSTM traite-t-il une phrase ?

Reprenons notre exemple de début d’article pour que vous y voyiez plus clair. Vous commencez un message comme ceci : « Je prends le train demain à… ». Le modèle LSTM qui alimente votre clavier prédictif analysera votre phrase comme suit :

  • « Je » : il note le pronom dans sa mémoire, mais ne le transmet pas aux couches supérieures, car ce mot n’aide pas vraiment à prédire la suite.  
  • « prends » : il enregistre le verbe, mais sait déjà qu’il pourra le faire passer par la porte d’oubli, car il ne porte pas assez de valeur prédictive à ce stade.  
  • « le » : là aussi, ce mot n’a pas de grande valeur prédictive et sera presque immédiatement oublié.  
  • « train » : cette information est essentielle pour deviner ce qui vient ensuite, et elle passe donc par la porte d’entrée.  
  • « demain » : ce mot apporte un contexte temporel très utile, qui est ajouté à la mémoire en passant par l’input gate.  
  • « à » : seul, ce mot ne serait pas très utile, mais en consultant sa mémoire, le LSTM arrive à le mettre en lien avec « train » et « demain » ; la porte de sortie active alors ces deux éléments, ce qui permet au modèle de prédire la suite logique de votre message : un horaire (comme « 18 heures ») ou un lieu (comme « Paris »).

Quelles différences entre un LSTM et les autres architectures séquentielles ?

Le LSTM n’est pas le seul réseau de neurones conçu pour traiter des séquences. Il a certes ouvert la voie, mais depuis, d’autres architectures séquentielles ont vu le jour, dont 2 se distinguent : le GRU et les Transformers :

  • Qu’est-ce qui distingue le LSTM du GRU ? Le GRU est plus léger, car il ne possède que 2 portes au lieu de 3. Il s’entraîne ainsi plus vite et consomme moins de ressources. En revanche, le LSTM est souvent plus précis lorsqu’il faut traiter des séquences complexes.  
  • Qu’est-ce qui distingue le LSTM des Transformers ? Les Transformers analysent toute la séquence en parallèle grâce au mécanisme d’attention, sans avoir à passer par une mémoire pas à pas. Ils sont ainsi ultra-performants pour traiter de très gros corpus, mais ont besoin de beaucoup plus de données et de puissance que les LSTM pour être entraînés.

Quels sont les cas d'usages des modèles LSTM

Dès qu’il y a une séquence à interpréter, le LSTM représente un allié robuste, simple à entraîner et efficace, surtout si vos jeux de données sont limités ou que vous avez besoin d’une réponse en temps réel. Les modèles LSTM ont ainsi plusieurs applications, notamment en IA générative :

  • Textuelle : prédiction de mots (clavier intelligent), correction orthographique, chatbots basiques.  
  • Traduction : moteurs de traduction automatique, comme avec les premières versions de Google Translate.  
  • Audio : reconnaissance vocale, synthèse de parole, génération de musique.  
  • Finance : prévisions de séries temporelles, comme les cours boursiers.  
  • IoT et capteurs : détection d’anomalies dans des données qui arrivent en continu (par exemple, identifier un comportement anormal sur une machine connectée en analysant ses relevés en temps réel).  
  • Vidéo : description automatiques de scènes grâce à l’analyse de la suite d’images avec des modèles comme le ConvLSTM, qui combinent vision (ce qu’il y a dans l’image) et mémoire (ce qui se passe au fil du temps).

Quels sont les forces et limites des Long Short-Term Memory

Les modèles LSTM ont longtemps été une référence dans le traitement des données séquentielles. Ils restent aujourd’hui une solution puissante dans de nombreux cas, à condition d’en connaître les avantages, et surtout les limites.

Forces des modèles Long-Short Term Memory

  • Mémoire à long terme : un LSTM peut se souvenir d’un mot ou d’une note entendue plusieurs dizaines d’étapes plus tôt. Il garde ainsi le fil logique d’une phrase, d’un morceau de musique ou d’un signal complexe.  
  • Efficace sur de petits jeux de données : sur un projet modeste (quelques milliers de phrases ou de courbes), un LSTM consomme peu de mémoire, peut tourner grâce aux GPU d’un ordinateur portable, et reste très compétitif face aux modèles plus lourds.  
  • À l’aise avec les séquences irrégulières : qu’une phrase fasse 5 ou 50 mots, ou qu’un capteur envoie ses données toutes les 3 minutes ou toutes les 10 secondes, le LSTM s’adapte sans réglage complexe, et est donc idéal pour des données peu structurées.

Faiblesses des modèles long short-term memory

  • Apprentissage plus lent à paralléliser : le LSTM lit une séquence mot après mot ; impossible donc de tout traiter en parallèle comme le fait un Transformer. Résultat : son entraînement est plus lent, surtout sur de longues séquences.  
  • Moins performant sur d’énormes corpus : dès que vous travaillez avec des milliards de phrases (comme c’est le cas pour les modèles GPT ou BERT), les LSTM sont vite dépassés. Sur ce point, les Transformers les battent à la fois en qualité de prédiction et en vitesse de traitement.  
  • Architecture plus lourde que le GRU : avec ses 3 portes, le LSTM est plus complexe qu’un GRU, qui n’en utilise que 2. Sur des tâches simples, le GRU peut ainsi donner des résultats similaires tout en étant plus rapide et plus facile à implémenter.

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Questions fréquentes à propos des LSTM

Quel est le rôle d'une cellule mémoire dans un LSTM ?

La cellule mémoire (ou cell state) est le cœur du LSTM. C’est elle qui stocke les informations importantes sur le long terme, et qui les met à jour à chaque étape grâce aux 3 portes (entrée, oubli, sortie). Elle permet ainsi au modèle de garder le fil d’une séquence, même complexe.

Quel langage de programmation utilise-t-on pour coder un LSTM ?

Les LSTM sont généralement codés en Python, avec les bibliothèques PyTorch ou TensorFlow (qui peut être couplée à Keras), qui offrent des fonctions prêtes à l’emploi pour créer et entraîner ce type de réseau.

Quel est l’origine du Long Short-Term Memory ?

Bien qu’il existe des travaux antérieurs à cette date, c’est en 1997 que le Long Short-Term Memory a commencé à se populariser, notamment grâce aux travaux de Sepp Hochreiter et Jürgen Schmidhuber. Leur objectif était alors de résoudre le vanishing gradient problem, qui limitait les performances des réseaux récurrents classiques (RNN) sur de longues séquences.

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Julien Fournari
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Julien occupe le poste de SEO & Growth Manager chez Jedha depuis Mexico. Sa mission est de créer et d'orchestrer du contenu pour la communauté Jedha, de simplifier les processus et de dénicher de nouvelles opportunités, tant pour Jedha que pour ses étudiants, en exploitant sa maîtrise du digital.
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