Qu’est-ce qu’un GAN (Generative Adversarial Network) ? Définition, fonctionnement et usages en 2025

Julien Fournari
Par 
Julien Fournari
SEO & Growth Manager
Dernière mise à jour le 
26
 
May
 
2025
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Generative Adversarial Networks (GAN): principes et usages
Sommaire

L’IA générative a explosé avec l’arrivée de ChatGPT, et depuis, de nombreux outils IA ont vu le jour. Parmi les plus bluffants, certains permettent de générer des sons ou des images si réalistes qu’il devient impossible de les distinguer du réel. Leur petit nom : les Generative Adversarial Networks (GANs), ou réseaux antagonistes génératifs en français.

Dans cet article, vous découvrirez tout ce que vous devez savoir sur ces modèles de Deep Learning qui ont révolutionné la GenAI moderne.

Et si vous voulez plonger de l’autre côté de l’algorithme pour prendre part à l’évolution de l’IA, découvrez notre formation Data Scientist, lors de laquelle vous apprendrez à développer et déployer vos propres modèles d’IA !

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Qu’est-ce qu’un réseau antagoniste génératif (GAN) ?

Les GANs, ou Generative Adversarial Networks (en français : réseaux antagonistes génératifs) sont des modèles d’intelligence artificielle générative basés sur l’apprentissage non supervisé. Ils reposent sur la compétition de deux réseaux de neurones antagonistes : un générateur et un discriminateur. Apparus en 2014, les GANs sont aujourd’hui au cœur des plus grandes avancées en Deep Learning créatif.

Le principe est simple : le générateur génère de nouvelles données, puis le discriminateur essaie de déterminer si cette production est ou non synthétique. L’objectif du générateur est de tromper le discriminateur : son travail s’arrête lorsque ce dernier ne parvient plus à distinguer entre matériel réel et généré.

Prenons un exemple, et imaginez qu’un faussaire et un policier rattaché au service de lutte contre les contrefaçons soient enfermés dans la même pièce. Pour passer le temps, le faussaire fabrique de faux billets, qu’il mélange ensuite à de vrais billets avant de demander au policier d’analyser tous ces billets (les vrais comme les faux). Tant que le policier parvient à distinguer des faux billets, le processus se répète, ce qui permet au faussaire d’affiner ses copies de plus en plus. L’œil du policier s’aiguise également, mais arrive un moment où même lui finit par se faire avoir.

Le générateur : le « faussaire » du GAN

Le générateur, c’est le cerveau créatif du GAN. Il commence avec un simple bruit aléatoire, un peu comme une tâche sur une toile blanche, et essaie de s’en servir pour créer une image, un son ou un texte qui semble réel.

Cette création est ensuite soumise au discriminateur, qui tente de repérer la supercherie. Si elle est détectée, le générateur ajuste ses paramètres pour faire mieux la fois suivante.

Et à force d’essais, ses productions deviennent si convaincantes qu’elles finissent même par tromper le discriminateur : c’est ce qui marque la fin du travail du Generative Adversarial Network.

Le discriminateur : le « policier » du GAN

Le discriminateur, c’est un peu le policier du GAN. Il reçoit un mélange de vraies et fausses données, et doit deviner lesquelles ont été créées par une IA, et lesquelles sont authentiques. Pour ce faire, il n’a aucun indice, et ne peut se reposer que sur son « intuition », ou plutôt, sur son algorithme qui a été entraîné pour repérer les données synthétiques.

Mais voilà le twist : chaque erreur du discriminateur rend le générateur plus « malin », mais chaque progrès du générateur force le discriminateur à devenir encore plus strict.

Cette compétition donne lieu à un véritable duel d’intelligences artificielles, où chaque réseau de neurones pousse l’autre à s'auto-améliorer. Résultat ? En bout de chaîne, les données générées sont d’un réalisme parfois saisissant.

Pourquoi les GANs font-ils tant parler en 2025 ?

Origine des Generative Adversarial Networks

Tout commence en 2014, quand un doctorant canadien du nom de Ian Goodfellow propose une idée aussi simple que brillante : faire s’affronter deux intelligences artificielles pour qu’elles s’améliorent mutuellement. Le concept séduit immédiatement la communauté scientifique, et les premières démonstrations ont lieu peu après.

Dès 2015, les GANs sont capables de générer des visages humains si réalistes qu’il devient difficile de savoir s’ils sont réels ou synthétiques.

Entre 2018 et 2020, les GANs quittent les labos pour envahir Internet : c’est le début de l’âge d’or des deepfakes, des avatars photoréalistes et des applications de restauration de photos anciennes, ou d’amélioration d’images ou de vidéos floues.

Aujourd’hui en 2025, les réseaux antagonistes génératifs sont presque partout : dans les pubs, les jeux vidéo, les clips, et même dans certains musées.

En à peine une décennie, les GANs ont ainsi fait de l’intelligence artificielle un moteur créatif utilisé à très large échelle.

Rôle des GANs dans le Deep Learning

Avant les GANs, le Deep Learning permettait surtout aux IA de reconnaître des éléments après avoir été entraînées à le faire. Les GANs ont changé la donne en offrant à l’intelligence artificielle une nouvelle capacité : créer du contenu de toutes pièces.

Mais si les GANs sont si puissants, c’est pour plusieurs raisons :

  • Ils apprennent sans supervision : contrairement à d’autres modèles d’IA qui ont besoin de milliers d’exemples annotés par les humains pour apprendre, les GANs se débrouillent sans aide extérieure. Le générateur propose, le discriminateur critique, et ensemble, ils s’améliorent.  
  • Ils sont rapides en inférence : une fois entraîné, un GAN peut générer une image en une seule passe dans le réseau. Pas besoin de plusieurs étapes comme avec les modèles de diffusion, ici, le résultat est quasi instantané.  
  • Ils sont adaptables en temps réel : leur vitesse de génération les rend parfaits pour des expériences interactives, comme l’ajout de filtres sur Snapchat, la création d’avatars animés ou l’ajout d’effets spéciaux dans les jeux vidéo.

En clair, les GANs sont le socle technique de l’IA générative moderne. Sans eux, des outils de génération d’image comme Midjourney ou Chat GPT 4o Image Generation seraient encore loin de pouvoir produire des visuels aussi bluffants.

Les GANs, une des trois grandes familles de l’IA générative

En 2025, on distingue 3 grandes approches pour générer du contenu avec l’IA :


Modèle
Spécialité
Points forts
GANs
Images, vidéos, deepfakes
Ultra rapides, bons résultats avec peu de données
Modèles de diffusion
DALL·E 3, Stable Diffusion
Détails très fins, mais résultats plus lents à générer
Auto-encodeurs variationnels (VAE)
Recherche, compression
Plus simples, très utiles pour explorer des représentations latentes

Chaque technologie a ses avantages, mais les GANs brillent par leur efficacité, leur capacité à s’adapter à des tâches variées, et leur simplicité d’implémentation comparée aux autres modèles plus récents.

Comment fonctionnent les Generative Adversarial Networks ?

Derrière l’apparente magie des GANs se cache en réalité une mécanique bien huilée :

  1. Analyse initiale : le discriminateur reçoit un jeu d’entraînement (par exemple, des milliers de photos de visages) grâce auquel il apprend à repérer les attributs clés de ces données (ici l’anatomie, les textures, couleurs, formes…).  
  2. Création par le bruit : de son côté, le générateur part d’une entrée totalement aléatoire (le fameux « bruit ») pour produire une image synthétique. Au début, le résultat est chaotique, et se limite souvent à des pixels désordonnés, sans ressemblance avec quoi que ce soit de réel.  
  3. Épreuve de vérité : cette image est ensuite mélangée à de vraies, puis soumise au discriminateur, qui doit déterminer ce qui a été généré, et ce qui est réel.  
  4. Attribution d’un score de probabilité : le discriminateur attribue un score entre 0 et 1 selon la « crédibilité » de l’image. 1 équivaut à une image qui paraît totalement réelle, et 0 à quelque chose qui a très probablement été généré par IA.  
  5. Rétro-signal (ou backpropagation) : ce score est ensuite retourné au générateur sous forme d’erreur, et il s’en sert afin d’ajuster ses paramètres pour essayer de corriger sa prochaine tentative.  
  6. Boucle d’apprentissage : ce duel se répète des milliers de fois. Et plus il dure, plus les réseaux antagonistes s’améliorent. Mais lorsque le générateur réussit à tromper son adversaire sur plusieurs tours, le travail s’arrête car on considère qu’il a atteint son objectif : tromper le discriminateur en réussissant à générer des données synthétiques indiscernables du réel.

Quels langages pour développer un réseau antagoniste génératif ?

Parmi les frameworks, bibliothèques et langages IA les plus utilisés pour développer un réseau antagoniste génératif, voici les incontournables :

  • Python, le langage de référence en Deep Learning. Facile à apprendre, lisible et soutenu par une immense communauté, grâce à ses nombreuses bibliothèques, il permet de gérer à la fois la préparation des données, la modélisation, et la visualisation. C’est le point d’entrée naturel pour développer un GAN.  
  • PyTorch, un framework open source de Deep Learning développé par Meta. Très apprécié pour sa flexibilité, sa logique proche du Python natif et sa lisibilité, il permet de créer des GANs personnalisables, étape par étape, tout en offrant d’excellentes performances.  
  • TensorFlow, développé par Google, une alternative robuste à PyTorch. Il est très utilisé dans les projets industriels, car il est facilement scalable, et offre une grande puissance de calcul, notamment grâce au support natif des GPU/TPU. Il est ainsi idéal pour déployer un GAN à grande échelle ou pour l'intégrer dans des pipelines IA complexes.  
  • Keras, une interface haut niveau intégrée à TensorFlow, qui simplifie la création de réseaux neuronaux. Avec quelques lignes de code, vous pouvez assembler un générateur, un discriminateur et les entraîner. Keras est parfait pour prototyper rapidement un GAN, sans avoir à plonger dans des détails techniques complexes.

Quels sont les types de GAN ?

Depuis leur invention en 2014, les GANs ont donné naissance à de nombreuses variantes, chacune adaptée à un usage ou un défi spécifiques. En voici les principales :

  • Vanilla GAN : la version originale proposée par Ian Goodfellow, qui constitue le socle sur lequel toutes les variantes reposent.  
  • cGAN (Conditional GAN) : reçoit une condition en entrée (un label, une phrase…) qui lui permet de générer un résultat spécifique (un chien noir ou une représentation du chiffre 7 par exemple).  
  • DCGAN (Deep Convolutional GAN) : utilise des réseaux de neurones convolutifs pour générer des images beaucoup plus nettes et réalistes.  
  • WGAN / WGAN-GP : évalue la qualité des images d’une façon plus stable, grâce à une nouvelle mesure appelée distance de Wasserstein.  
  • CycleGAN : permet de convertir une image d’un style à un autre sans avoir besoin de paires correspondantes. Un CycleGAN peut par exemple être utilisé pour transformer un cheval en zèbre, ou encore une photo de jour en photo de nuit.  
  • StyleGAN (v1 à v3) : permet de générer des visages ultra-réalistes, avec un contrôle très fin sur ses traits (âge, sexe, coiffure, sourire…).  
  • BigGAN : entraîné sur de très gros volumes d’images, BigGAN génère des visuels de très haute qualité et très diversifiés. Idéale pour produire des visuels haute résolution, cette variante demande néanmoins beaucoup de puissance.  
  • ESRGAN : améliore les images de basse qualité grâce à la super-résolution, et peut par exemple transformer les photos floues en images HD.  
  • SAGAN (Self-Attention GAN) : ajoute un mécanisme d’attention pour mieux gérer les détails complexes dans les images chargées.

Quels sont les cas d’usage des GANs dans l’IA ?

La capacité des GANs à générer du contenu synthétique mais réaliste les rend indispensables dans de nombreux domaines de l’IA. Aujourd’hui, ils ont ainsi de nombreuses applications réelles, et vous y êtes peut-être déjà confrontés au quotidien sans le savoir ;

  • Photos et vidéo : génération de visages synthétiques, application de filtres de beauté en temps réel sur les réseaux sociaux, ou encore restauration et amélioration d’images ou des vidéos de mauvaise qualité.  
  • Médical : création d’images synthétiques pour entraîner des modèles sans compromettre les données patient, reconstruction rapide d’IRM pour limiter le temps d’attente des patients.  
  • Audio : imitation vocale réaliste pour réaliser des deepfakes sonores, génération automatique de bruitages ou d’ambiances, et même escroqueries vocales par vishing.  
  • Jeux vidéo & 3D : création de textures haute résolution et génération d’environnements ou de niveaux de jeu.  
  • Deepfakes : modification ou superposition de visages dans des vidéos existantes, à des fins artistiques ou trompeuses.

Quelles sont les forces et les limites des Generative Adversarial Networks ?

S’ils sont aujourd’hui incontournables dans le paysage de l’IA générative, les GANs ne sont pas sans défaut. Voici un aperçu de leurs forces, mais également des défis qu’ils posent encore.

Forces des GANs

  • Un réalisme bluffant : images, voix, textures… les GANs excellent pour produire du contenu qu’il est quasiment impossible de discerner du réel.  
  • Une inférence rapide : une fois entraîné, un GAN peut générer une image en une seule passe, ce qui le rend idéal pour des usages en temps réel.  
  • Peu ou pas d’annotations nécessaires : les GANs apprennent sans supervision explicite, donc sans avoir besoin de données étiquetées manuellement.

Limites des GANs

  • Instabilité à l'entraînement : il n’est pas rare que l’apprentissage échoue ou stagne, et que les résultats obtenus soient répétitifs et/ou absurdes.  
  • Besoins en calcul très élevés : entraîner 2 réseaux en duel nécessite des GPUs puissants. Sans cela, l’entraînement peut rapidement s’éterniser voire même devenir impossible.  
  • Risques éthiques : les GANs peuvent être détournés pour créer des deepfakes trompeurs, pour imiter une voix, ou encore pour manipuler une vidéo. Des individus malintentionnés peuvent ainsi y recourir pour effectuer des campagnes de désinformation, ou encore pour faire chanter leurs victimes.

Quels sont les métiers qui travaillent avec les GAN ?

Si les GANs fascinent autant, c’est aussi parce qu’ils ont ouvert de nouvelles perspectives professionnelles, aussi bien dans la Data Science que dans la cybersécurité ou la recherche. Si vous souhaitez travailler au contact direct de ces réseaux antagonistes, vous pourriez ainsi vous tourner vers l’un de ces métiers liés à l’IA :

  • Data Scientist : il conçoit, entraîne et optimise des modèles GANs pour créer des images, améliorer des jeux de données, ou expérimenter de nouvelles architectures dans des projets d’IA générative.  
  • Ingénieur en Machine Learning : il implémente les GANs dans des pipelines de production, optimise leurs performances (vitesse, qualité d’inférence), et gère les ressources nécessaires à leur déploiement.  
  • Chercheur en IA : il explore les limites des GANs, développe de nouvelles variantes, et partage autour des avancées de l’intelligence artificielle.  
  • Analyste en cybersécurité ou en forensic : il traque les usages malveillants des GANs et développe des outils pour essayer de détecter les contenus générés automatiquement, comme les deepfakes ou les voix synthétiques.

Comment se former au Deep Learning ?

Vous aussi, vous aimeriez participer à l’évolution des GANs et de l’IA de manière générale ? Bonne nouvelle, c’est possible, et vous n’avez aucunement besoin d’avoir un doctorat en mathématiques pour cela ! Chez Jedha, nous vous proposons des formations accélérées et professionnalisantes, qui vous permettront de développer toutes les connaissances nécessaires pour travailler dans l’IA en seulement quelques mois.

  • Si vous partez de zéro et que vous avez besoin d’acquérir des bases solides, commencez par notre formation en Data pour les débutants, d’une durée de 75 heures.  
  • Rejoignez notre formation pour devenir Data Scientist, d’une durée de 450 heures, si vous souhaitez apprendre à développer et à déployer vos propres modèles IA grâce au Deep Learning et au Machine Learning.  
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Vous pourrez découvrir nos formations en détail ainsi que leurs nombreux débouchés dans notre syllabus. Et si vous avez la moindre question, rejoignez-nous lors de notre prochaine Soirée Portes Ouvertes en ligne où vous pourrez vous entretenir avec notre équipe !

Questions fréquentes à propos des Generative Adversarial Networks

Quelle est la différence entre RAG et GAN ?

  • Un GAN (Generative Adversarial Network) sert à générer du contenu visuel ou audio (images, voix…).  
  • Un RAG (Retrieval-Augmented Generation) s’appuie sur un corpus externe de documents pour générer un texte enrichi.

Quel est le meilleur générateur d’image ?

Le plus accessible des générateurs d’images actuellement disponible est Chat GPT 4o Image Generation, qui est venu remplacer DALL·E tout en l’améliorant. Vous voulez apprendre à l’utiliser de façon optimale ? Alors consultez notre guide complet pour apprendre à construire vos prompts afin de générer vos images grâce à ChatGPT.

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Julien Fournari
SEO & Growth Manager
Julien occupe le poste de SEO & Growth Manager chez Jedha depuis Mexico. Sa mission est de créer et d'orchestrer du contenu pour la communauté Jedha, de simplifier les processus et de dénicher de nouvelles opportunités, tant pour Jedha que pour ses étudiants, en exploitant sa maîtrise du digital.

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