Le GIEC : des données prédictibles
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Dans cet article, vous trouverez toutes les informations concernant les 6 rapports du GIEC. Nous allons mettre en avant les bénéfices de sa création, et ainsi étudier les analyses et scénarios sur lesquels se basent les scientifiques. Vous allez comprendre, suite à la lecture de cet article, comment la Data peut résoudre les problèmes environnementaux.
Qu’est-ce que le GIEC ?
Le GIEC est le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (aussi appelé IPCC en anglais), créé en 1988 à la demande du G7 par le Programme des Nations unies. Il dépend du programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
La mission du GIEC
Le GIEC a pour mission première d’informer. En effet, la question de l’impact environnemental fait l’objet d’un grand intérêt depuis ces dernières années. Le début de l'ère industrielle de 1750 a été le théâtre d’énormément d’actions défavorables de l'être humain sur l'environnement et leurs conséquences sont maintenant de connaissance publique.
Constitué de 195 pays de l’ONU rassemblant divers scientifiques, l’objectif du GIEC est d’analyser de manière objective et synthétique l’état scientifique, techniques et socio-économiques, disponibles grâce à la data.
Le GIEC est donc un lieu d'expertise visant à synthétiser des travaux menés dans les laboratoires du monde entier afin d'éclaircir les différents changements climatiques.
Depuis sa création, le GIEC a pu travailler sur différents cycles durant chacun, plusieurs années.
6 cycles :
Six rapports d’évaluations ont été publiés entre 1990 et 2021.
Chaque rapport comprend trois parties : la première sur les données scientifiques les plus récentes concernant le changement climatique, la deuxième sur les impacts du changement climatique sur les écosystèmes régionaux et mondiaux, et la troisième sur la stratégie d'atténuation et les solutions :
- Premier Rapport d’évaluation du GIEC 1990-1992 : IPCC. “Changement Climatique : Les Évaluations Du GIEC de 1990 et 1992” [Canada]. Climate Change, 1992.
- Deuxième Rapport d’évaluation du GIEC : “Seconde Évaluation Du GIEC Changement de Climat 1995.” Climate Change, 1995, pp. 1–73.
- Troisième Rapport d’évaluation du GIEC: Tous Auteurs Du GIEC. “Bilan 2001 Des Rapports de Synthèses - Rapport de Synthèse.” Climate Change, Robert T. Watson Banque Mondiale, 2001, pp. 1–216.
- QUATRIÈME RAPPORT D’ÉVALUATION DU GIEC: “Changements Climatiques 2007 - Rapport de Synthèse.” Climate Change, 2007.
- CHANGEMENTS CLIMATIQUES 2014 : “Changements Climatiques 2014 - Rapport de Synthèse” [CH Geneva]. Climate Change, 2015.
- AR6 Climate Change 2021 : The Physical Science Basis (ipcc.ch)
Retenons que le GIEC produit des scénarios d'évolution, incluant des incertitudes.
Ce qu’il faut retenir du rapport de 2021-2022
Les messages-clefs du rapport selon Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe I du GIEC et chercheure au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement :
- Le changement climatique affecte déjà les populations, les écosystèmes et les moyens de subsistance
- Il y a des avantages indéniables à limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à 2 °C ou plus. Chaque dixième de degré compte
- Limiter le réchauffement global à 1,5 °C n'est pas impossible, mais demanderait des transitions sans précédent dans tous les aspects de la société
- Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C peut aller de pair avec la réalisation d'autres objectifs mondiaux du développement durable.
Le GIEC informe et met en garde, si l’on veut minimiser le désastre, c’est maintenant qu’il faut agir. Plus tard, il sera, de ce fait trop tard.
La base de donnée du GIEC
C’est quoi le CDD ?
Le CDD fonctionne sous la supervision du TG-DATA Glass Transition Temperature, en étroite liaison avec les trois bureaux des groupes de travail du GIEC.
Le Centre de distribution des données (CDD ou DDC) du GIEC fournit des données climatiques, socio-économiques et environnementales, passées et actuelles, sous forme de scénarios, prévisionnels/ futurs. Des directives sur les différents types de données et de scénarios dans la recherche et l'évaluation sont également présentées.
Une base de donnée accessible
Le DDC joue un rôle majeur. Il fait en sorte que les données et les informations associées de l'évaluation du GIEC soient correctement documentées et de ce fait, traçables et accessibles des scientifiques ainsi que des autres utilisateurs curieux/particuliers, dans le monde entier.
Le climat est un sujet actuel, ayant pris une place importante dans les conversations quotidiennes, et ce, depuis plusieurs années. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et sa conséquence sur le réchauffement climatique, la biodiversité et les constantes problématiques atmosphériques. C’est sur cette vulnérabilité que la donnée du GIEC se base, le groupe d’experts exploite les données mises à dispositions afin de produire des scénarios potentiels.
Il en résulte que, face aux menaces, la Data est utilisée par des experts (selon leurs domaines : Data Analyst, Data Engineer & Data Scientist) dans le but d'en tirer des premières conclusions, mais aussi de guider des décisions futures.
Voici un schéma sur les scénarios d'émission et niveaux de forçage radiatif qui résultent des changements climatiques pour les représentatifs d'évolution de concentration (RCP : Representative Concentration Pathway).
Concrètement - Comment conserver les données à long terme
Le DDC du GIEC a visé un archivage à deux branches.
Nous vous donnons ici les références trouvées lors de nos recherches :
“Archives de données de référence pour la sortie du modèle climatique mondial (WDCC hébergé par le Centre allemand de calcul climatique, DKRZ), données socio-économiques, scénarios et impacts observés (CIESIN) et climatologies (CEDA)”
“Dans le cadre de chaque cycle d'évaluation, le GIEC analyse et compare systématiquement les résultats de nombreuses séries de modèles climatiques mondiaux provenant de groupes de recherche du monde entier, produisant ainsi un ensemble de données de référence qui constituent non seulement la base des conclusions du GIEC, mais soutiennent également les recherches ultérieures sur les impacts et les options politiques.”
Voici deux sites contenants des données accessibles :
Popgrid (US) : Une communauté internationale de diffuseurs de données, d'utilisateurs et de sponsors concernés par les données géoréférencées sur la population, les établissements humains et les infrastructures.
IEA (FR) : L'Agence internationale de l'énergie est une organisation intergouvernementale autonome basée à Paris, créée dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économique en 1974 à la suite de la crise pétrolière de 1973.
CEDA : Les archives CEDA font partie du service de données environnementales (EDS) du NERC et sont chargées de gérer les données issues de la recherche sur l'atmosphère et l'observation de la terre. La base de données est constituée de 18 pétaoctets provenant de modèles climatiques, de satellites, d'avions, d'observations météorologiques et d'autres sources.
Comment l’utilisation de la data peut-elle aider à résoudre des problèmes environnementaux ?
Il existe de vastes bases de données météorologiques, scientifiques et socio-économiques. Les centres de données sont des sites regroupant des installations informatiques (serveurs, routeurs, commutateurs, disques durs) en charge de stocker et de distribuer de la data.
Les centres de données (Data center) servent à héberger les milliards (ndlr : euphémisme) de gigaoctets omniprésents sur internet, ainsi que les données que tout individu ou compagnie génèrent et utilisent.
Cette donnée mise à disposition de tout un chacun reste cependant peu étudiée par les particuliers.
Par exemple, vous avez accès aux données présentant l’évolution catastrophique sur les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) au fil du temps.
Un exemple très clair avec le site Our World in Data
On remarque que l’Homme a la particularité de pouvoir s’adapter selon les situations. Notre technologie nous permet, aujourd'hui, de rendre visible des phénomènes météorologiques, médicaux, économiques…
“La déperdition de valeur est énorme, car en 2020, 33 % de l’information digitale totale seront susceptibles d’être utilisées à des fins d’analyse car contenant des informations dignes d’être analysées” (ConsoGlobe)
Les analyses prédictives, comme effectuées par le GIEC, font des spécialistes du Big Data les nouveaux oracles de l’écologie. Prenons l’exemple des stratégies de cultures agricoles avec les informations des productions agricoles et météorologiques, ou encore l’emplacement d’éoliennes et panneaux solaires selon les dépressions atmosphériques.
Enfin, nous nous sommes dotés d’outils puissants qui permettent d’évaluer une multitude de paramètres et de scénarios le plus précis possible. Ainsi, le développement du Big Data et de l’IoT (Industrial Internet of Things) a permis plusieurs avancées selon lesquelles des événements imprévisibles il y a une dizaine d’années peuvent dorénavant être anticipés.
Le Big Data, une ère prometteuse
Il est pertinent de nos jours de se tourner vers les nouvelles technologies afin de développer des solutions sur le long terme. Prenons l’exemple de la Big data, son utilisation permet aux politiques, entreprises et toutes autres infrastructures de prendre des décisions rapidement en s’appuyant sur des données concrètes, et surtout représentatives d’une réalité. L’analyse de ces données va permettre de résoudre les problèmes qui vont survenir et qui vont nous impacter.
Prévenir, c'est un des rôles que le monde de la Tech se voie octroyer, et c’est ce pourquoi les offres dans ce domaine se multiplient.
Qu’est-ce que le Big Data ?
Le Big Data correspond à une grande quantité de données (qu'elle soit structurée ou non). Ces données sont donc collectées en masse et hétérogènes. Ce qui rend l’utilisation de ces données puissante, c’est l’aspect - prélever la donnée essentielle afin d’en tirer les meilleures opportunités, dans le but d'entreprendre des améliorations suivant le secteur d’activité. Les volumes sont plus importants et la vitesse est plus élevée, ce qui nous mène à la définition/description des “3V”.
Les 3V
“Le Big Data est une forte volumétrie, haute Vélocité et grande Variété de données qui exigent des techniques innovantes et rentables de traitement d’information pour une meilleure prise de décision”
- Volume : Le Big Data c’est le traitement de gros volume de données à faible densité. Selon planetoscope, à chaque seconde, 29.000 Gigaoctets d’informations sont mis en ligne partout dans le monde, ce qui représente 2,5 exaoctets par jour, soit 912,5 exaoctets par an.
- Vitesse : La vitesse à laquelle les données sont reçues et traitées.
- Variété : La variété fait référence aux nombreux types de données qui sont disponibles. Avec la popularité du Big Data, les données ne sont pas nécessairement structurées (hétérogène). Les types de données semi-structurés ou non structurés, comme le texte, la vidéo ou l’audio, nécessitent d’être traités au préalable.
Vous l’avez donc compris, l’utilisation permettant un traitement de fort volume de données (Big Data) reste un atout important pour garantir de bonnes analyses et de bonnes prédictions pour notre futur. La mission principale du GIEC étant de réaliser différents scénarios pour les années à venir, l’amélioration proposée s’appuie sur des analyses et des faits scientifiques.
Cette manipulation de la donnée peut nous permettre de limiter les futures catastrophes environnementales prédites. Choisir de travailler dans la Data, c’est aussi choisir un métier qui tend à la résolution de problématiques liées à notre environnement, notre quotidien, notre futur.
Maintenant, vous en savez plus sur le GIEC, ses objectifs, ses analyses et prédictions !